Introduction

Dépendance affective, indépendance, interdépendance…Qu’est-ce que ces mots signifient au juste ? Ils sont souvent galvaudés.

Il est vrai que pas mal de personnes vivent dans un sentiment de dépendance affective. Cela signifie qu’une personne est accro à une autre, ou aux autres, ou à l’amour. Et, que du coup, cela peut virer à une véritable catastrophe…Car la personne dépendante affectivement tire sa valeur de l’autre et se liquéfie si l’autre ne lui téléphone pas à l’heure annoncée (ceci n’étant qu’un exemple.)

Bref, pour la personne dépendante, les marques d’affection, de tendresse et d’amour ne sont jamais suffisantes. Cette personne est dans l’attente de toujours plus. Un couple dont l’un des partenaires est un dépendant affectif maladif finira par s’effondrer de souffrance. C’est malheureux.

A l’opposé, d’autres couples revendiquent une totale indépendance affective. Cette dernière est tout aussi redoutable que son opposée : elle paralyse les êtres qui ont une peur bleue d’aimer, de s’engager et de se sentir pleinement vivants. En effet, cette peur incite à saboter tout engagement malgré des sentiments qui, parfois, ne demandent qu’à se déployer.

 

Interdépendance affective

L’interdépendance : la voie du milieu 🙂

Dans l’interdépendance, les partenaires  du couple, font ensemble, l’un avec l’autre. Pas l’un sans l’autre, pas l’un contre l’autre …

Je m’explique. Il n’est bien sûr pas question de faire toutes les activités ensemble. Il s’agit de trouver ensemble des solutions créatives pour fonctionner en tenant compte de l’un et de l’autre. Par exemple, Jean a très envie de participer, seul, à un séminaire pendant leurs vacances. Plutôt que dire à son épouse, je vais à ce séminaire. Un  couple interdépendant va dialoguer et chercher  des solutions de façon à ce que les besoins de chacun soient satisfaits.

Dans l’interdépendance affective, l’un n’est pas plus que l’autre, l’un n’est la propriété ni le propriétaire de l’autre. Le regard de l’un ne met pas l’autre au monde : il le rend plus vivant.

Dans l’intedépendance, les valeurs sont la tendresse, la disponibilité (à soi et à l’autre), la complicité, le respect, la solidarité, la confiance. Ainsi, des liens privilégiés peuvent s’épanouir et se renforcer dans la durée.

Dans l’interdépendance, les deux partenaires ont une belle estime d’eux-mêmes, ils n’ont pas besoin de  gratifications extérieures ni d’applaudissements. Ils font attention à eux, ils prennent soin d’eux-mêmes et de leur partenaire. Ils sont de bons amis, l’un pour l’autre. Ils savent qu’ils peuvent se reposer sur l’autre. Ils comptent pour l’autre.  Ils tiennent compte de l’avis de l’autre. Sans forcément toujours le suivre. Néanmoins, ils discutent sainement. Les choses sont claires.

J’ai lu ce témoignage qui résume très bien ce sentiment d’interdépendance 🙂

« Pascal, après ses vingt-six ans de vie commune et de construction quotidienne, en est arrivé à un constat qui signe le rapport entre dépendance et individualité : « Je peux envisager ma vie sans elle. Ma vie dépend d’elle pour être heureux, mais je ne dépends pas d’elle pour vivre. »

 

Un exemple de couple interdépendant

Le couple Obama fait rêver.

Au-delà du fait qu’il réunit deux individus à part entière, solides et autonomes l’un sans l’autre, il nous fait bien sentir que ces deux personnes, réunies, sont « plus » que séparément.

 

 

Conclusion : L’art de l’interdépendance affective

Dépendance affective, indépendance, interdépendance… autant de termes souvent confondus ou mal compris. La dépendance affective peut engendrer une véritable catastrophe, transformant une personne en une éponge émotionnelle qui tire sa valeur de l’autre et se liquéfie à la moindre absence d’attention. D’un autre côté, l’indépendance affective, bien que prônant l’autonomie, peut paralyser ceux qui redoutent l’amour et l’engagement, les empêchant de s’épanouir pleinement.

Au milieu de ces extrêmes, l’interdépendance affective se profile comme une voie équilibrée, où les partenaires d’un couple cheminent ensemble, main dans la main, sans pour autant étouffer l’autre. L’interdépendance favorise le dialogue, la créativité, et la recherche de solutions pour satisfaire les besoins de chacun. Elle repose sur des valeurs telles que la tendresse, la complicité, le respect, la solidarité, et la confiance. Dans l’interdépendance, les deux partenaires ont une estime de soi solide, se soutiennent mutuellement, et prennent soin d’eux-mêmes et de leur partenaire.

Un exemple parfait d’interdépendance affective est incarné par le couple Obama, où deux individus solides et autonomes se sont unis pour créer une force encore plus grande. Leur relation ne les rend pas dépendants l’un de l’autre pour vivre, mais l’un et l’autre se complètent, s’épanouissent, et deviennent « plus » ensemble que séparément.

L’interdépendance affective est une quête d’équilibre où l’amour-propre et l’amour de l’autre coexistent harmonieusement. C’est l’art de se respecter mutuellement tout en construisant une relation saine, durable, et enrichissante. Retenons qu’il est possible de vivre une interdépendance affective épanouissante, où chacun devient la meilleure version de soi-même tout en contribuant au bien-être de l’autre.

 

A bientôt,